Il n’y a pas qu’à Montréal que la situation des gardiens fait partie de l’actualité de l’équipe. C’est aussi le cas chez les Canucks où Spencer Martin est devenu le gardien numéro un en raison de la blessure de Thatcher Demko.
Selon les derniers développements, Martin sera l’homme de confiance de Bruce Boudreau pour au moins six semaines. Le principal intéressé a remporté son premier départ samedi contre les Coyotes de l’Arizona.
Cependant, il garde les deux pieds sur terre malgré son nouveau mandat.
« C’est sûr que la préparation est différente lorsque tu te retrouves dans ce rôle, a mentionné Spencer Martin. Tu as aussi besoin d’avoir la confiance du groupe de joueurs.
« Par contre, à la fin, c’est le même sport quand tu sautes sur la glace. Je ne jouerai pas de façon différente même si je dois remplir de grandes chaussures. »
La confiance de l’entraîneur
L’entraîneur-chef Bruce Boudreau aime beaucoup ce qu’il voit de son gardien.
« J’ai toujours eu confiance en lui, a-t-il souligné. Chaque fois que je l’ai envoyé devant le filet, il a bien joué.
« C’est une personne silencieuse qui a confiance en ses habiletés. Il se présente tous les jours et il est toujours concentré. Chaque fois qu’un joueur se blesse, c’est une opportunité pour quelqu’un d’autre. L’an dernier, il l’avait bien fait pour nous. »
Durant l’absence de Demko, Martin pourrait voir beaucoup d’action. Boudreau a rappelé le cas de Jonas Hiller qu’il avait utilisé 32 matchs de suite lors d’une blessure à un autre gardien.
« On n’avait pas eu à voyager beaucoup durant cette période. On va tout faire ce qu’on peut pour gagner des matchs. »
Le parcours de Martin vers la LNH est inspirant. À maintes reprises, il aurait pu baisser les bras.
Choix de troisième tour du Colorado en 2013, le gardien originaire d’Oakville, en Ontario, a amorcé sa carrière dans la Ligue américaine et dans la ECHL en 2015.
Lors de la saison suivante, il a eu son baptême dans la LNH avec l’Avalanche. Il n’a pas eu la chance de savourer une victoire en trois départs. Par la suite, mis à part quelques rappels, il a mangé son pain noir dans la Ligue américaine.
Des doutes
À un certain moment, il se posait des questions sur sa carrière.
« C’est sûr que j’ai eu des doutes. Par contre, ils m’ont aidé à progresser. À certains moments, je croyais que j’étais prêt pour l’étape suivante, mais ce n’était pas le cas. C’est la dure réalité.
« Tu dois être en meilleure condition physique. Tu dois travailler certaines facettes de ton jeu ou t’adapter aux changements d’entraîneurs des gardiens. Ça m’a permis de m’améliorer et d’être prêt pour cette opportunité. »
En 2019, il a signé un contrat avec le Lightning de Tampa Bay. L’an dernier, il a été cédé aux Canucks de Vancouver en retour de considérations futures.
Un homme heureux
Lors de son arrivée, il était le cinquième gardien de sa nouvelle organisation. Il avait un défi de taille devant lui, mais il a été en mesure de le relever.
Au dernier camp d’entraînement, il s’est taillé une place comme gardien réserviste de Thatcher Demko.
« Je suis plus motivé que jamais en raison de mon parcours. J’ai profité de tout le chemin que j’ai parcouru.
« Ce n’était pas toujours de tout repos d’avoir le hockey comme principal gagne-pain. Aujourd’hui, j’en profite davantage. Je suis possiblement le joueur le plus heureux dans la LNH.
« Par contre, je ne veux pas seulement être heureux d’être ici. Je veux être en mesure de faire une différence. »