Par Lucas Vola — Le 9 février 2023 à 13h00
Si l’affrontement à distance entre Patrick Mahomes et Jalen Hurts sera clé, d’autres domaines importants pourraient faire basculer le match.
Coup d’envoi dans le nuit de dimanche à lundi à 00h30
Philadelphia Eagles (1) – Kansas City Chiefs (1)
Nous y sommes ! Le Super Bowl, 57e du nom. Ce dimanche, l’épilogue de cette saison se joue dans l’Arizona. Tard dans la nuit, nous saurons qui des Eagles ou des Chiefs gagnera son deuxième titre en l’espace de quelques années. Le dernier de Philadelphia remonte à 2017. Et en cette période de retraite pour Tom Brady, il résonne tout particulièrement. Pour Kansas City, c’était il y a trois ans (seulement). Une nouvelle bague pour les hommes d’Andy Reid validerait une dynastie avec trois Super Bowls et deux bagues en seulement 4 ans. De l’autre côté, un succès des Eagles ouvrirait les portes à une potentielle période de domination pour Jalen Hurts et les siens.
Garder la ligne
Justement ce duel de quarterback entre le lanceur de Philadelphia et Patrick Mahomes va braquer tous les regards ce dimanche. Les deux hommes sont les clés de voute des systèmes offensifs. D’un côté, Hurts est une réelle double menace. L’ancien d’Alabama et des Sooners d’Oklahoma est arrivé à maturité et prouve qu’il a les épaules, les jambes et le bras pour porter une attaque au plus haut niveau. En face, ce n’est plus une question depuis bien longtemps pour Patrick Mahomes. Le probable double MVP de la ligue est depuis plusieurs années déjà le lanceur le plus talentueux en NFL. Ses qualités sont hors normes et le système d’Andy Reid lui permet une expression parfaite. Même dimineué, il reste une menace à tout moment. Mais cette rencontre oppose aussi deux équipes complètent autour de le lanceur. Et ce match ne sera pas seulement un duel de quarterback.
À l’image de ce qu’il risque de se passer sur les lignes. On dit souvent au football que « le match se gagne dans les tranchées ». Un adage qui s’avère souvent vrai et ce Super Bowl ne devrait pas déroger à la règle. Dans ce domaine, les Eagles partent avec une longueur d’avance. Leur ligne offensive est probablement la meilleure en NFL cette saison. Les 5 hommes de bases (Lane Johnson – Isaac Seumalo – Jason Kelce – Landon Dickerson – Jordan Mailata) forment un mur presque infranchissable, capable aussi (et surtout) d’ouvrir des brèches dans le jeu de sol. Il faudra au moins ça pour contenir un Chris Jones qui semble inarrêtable depuis le début de ces playoffs.
Une capacité d’adaptation cruciale
De l’autre côté du ballon aussi, la ligne de Philadelphia impressionne. Sur le pass-rush notamment, le danger peut venir de partout. Javon Hargrave, Brandon Graham, Josh Sweat ou encore Haason Reddick sont tous à plus de 10 sacks cette saison. Ce dernier est d’ailleurs un casse-tête pour les coordinateurs adverses. Souvent positionnés aux extrémités de la ligne, il est un danger permanent. Face à cette force de frappe, les Chiefs ont du répondant. Cette ligne offensive est par exemple bien meilleure qu’il y a deux ans. On se rappelle que face aux Buccaneers, elle avait été l’une des raisons principales de la défaites de Kansas City au Super Bowl. Aujourd’hui, elle est l’une des force de cette équipe et notamment à l’intérieur de celle-ci avec l’un des meilleurs trios de la ligue : Joe Thuney, Creed Humphrey et Trey Smith.
Au delà des lignes, il existe de nombreux domaines grâce auxquels ce match pourrait basculer. Rien ne sert de toutes les détailler ici (c’est par ici que ça se passe), surtout qu’on le sait, un Super Bowl ne se passe que trop rarement comme on l’a prévu. La capacité d’adaptation de ces deux équipes sera donc cruciales. Laquelle des deux sera la plus à même à adapter son plan de jeu en cours de match ? À réagir aux évènements, pas toujours anticipés ? Pour cela, l’affrontement à distance entre les deux coachs sera aussi intéressant à observer entre un entraîneur rompu à ce genre de batailles en haute altitude qui devrait rester sur ses principes (Andy Reid) et un nouveau à ce niveau qui apporte une certaine fraîcheur (Nick Sirianni).