Le chroniqueur du «Journal de Montréal» Réjean Tremblay s’est porté mardi à la défense du gardien du Canadien de Montréal Carey Price, qui retient l’attention en s’opposant au projet de loi fédéral C-21.
Tremblay a indiqué avoir beaucoup d’admiration pour la prise de position de Price, tout en reconnaissant que l’appui à la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu (CCDAF) n’était peut-être pas nécessaire. Celle-ci a notamment été critiquée pour avoir utilisé le code promotionnel «POLY» afin d’offrir des rabais sur l’achat de marchandise, à quelques jours du 33e anniversaire de la tuerie à Polytechnique qui a coûté la vie à 14 femmes.
Le chroniqueur est d’ailleurs perplexe quant à la couverture dont fait l’objet Price qui, à ses yeux, ne fait que se porter à la défense de son droit ancestral à la chasse. Le gardien du Tricolore est en effet originaire de la Première Nation d’Ulkatcho.
«Je suis bouleversé qu’on fasse un amalgame, a lancé Tremblay dans une entrevue avec Mario Dumont sur les ondes de LCN. Encore un pas, une journée de plus, et Carey Price va être un complice des assassins alors que c’est un citoyen, un chasseur, qui défend un point en disant qu’il s’agit d’une injustice.»
Contradiction
Lorsqu’il a publié une photo de lui avec une arme dans ses mains pour critiquer le projet de loi C-21 et l’amendement proposé cet automne, Price ne se doutait certainement pas qu’il allait lancer une tempête médiatique.
S’il ne peut pas être porté garant des décisions de la CCDAF, Price a en effet été placé dans une drôle de position par le Canadien, lundi, lorsque la présidente sport et divertissement France Margaret Bélanger ainsi que la vice-présidente communications hockey Chantal Machabée, ont indiqué que Price n’avait jamais eu connaissance de la tuerie à la Polytechnique. Une information qui en a laissé plusieurs perplexes, étant donné qu’il a vécu près de 15 ans à Montréal.
Or, Price a de nouveau pris la parole sur les médias sociaux, deux fois plutôt qu’une. Lundi soir, il réitérait son soutien pour la chasse, puis mardi matin, il contredisait le Canadien, expliquant être bien au fait de la tuerie de la Polytechnique.
Aux yeux de Tremblay, cette contradiction est certainement la conséquence de la volonté du club de protéger ses joueurs. Il estime d’ailleurs qu’il est tout en l’honneur de Price d’avoir remis les pendules à l’heure.
«J’ai beaucoup d’admiration pour Carey Price, qui prend la peine de préciser qu’il n’est pas un “taouin” qui vit dans une bulle fermée», s’est exclamé Tremblay.
