Michel Bergeron voit une similitude entre les attaquants Alexis Lafrenière, des Rangers de New York, et Juraj Slafkovsky, la recrue des Canadiens de Montréal.
Pour l’ex-pilote des Nordiques de Québec, ces deux premiers choix au total composent avec une pression énorme, possiblement accablante, à ce stade-ci de leur jeune carrière. Tant sur Broadway que dans la métropole québécoise.
À voir dans la vidéo, ci-dessus.
«Je regarde la façon qu’on les utilise… (jusqu’au) quatrième trio. J’ai l’impression qu’on est impatient, s’est-il désolé au premier entracte du match de mercredi entre les Rangers et les Sénateurs d’Ottawa, à TVA Sports. À l’occasion, l’an passé, Lafrenière jouait avec (Artemi) Panarin ou (Mika) Zibanejad, mais ça ne dure jamais longtemps. Aussitôt qu’il traverse un petit “slump” de quelques parties, (il est relégué).»
Bergeron croit que Slafkovsky vit une situation semblable avec le CH.
«On le fait jouer avec les deux pires attaquants, martèle-t-il au sujet de Michael Pezzetta et Jake Evans. Pourquoi ne pas le faire graduer? D’abord, ça semble plus ou moins important, la victoire. On suit le processus. Le développement.
«Si on veut le développer, qu’on le fasse jouer avec des meilleurs. On est toujours impatient. Pis à un moment donné, on revient toujours la question. Lafrenière, souviens-toi, on demandait si on le retournait dans son club junior ou si on ne devrait pas l’envoyer au Championnat mondial junior. C’est la même chose avec Slafkovsky.»
Le vétérans et la «vitrine»
D’après Bergeron, il faut laisser «une vraie chance» au jeunes recrues pour réussir, ce que les deux patineurs susmentionnés n’obtiennent pas, selon lui.
«La vraie chance, c’est 10 ou 15 parties avec des athlètes comme (Sean) Monahan. Monahan, dans le moment, joue du bon hockey. On sait que certains vétérans sont sur le marché, mais les vétérans sur le marché, tout le monde les connait.
«On n’a pas besoin de les mettre dans la vitrine. Qu’on donne l’occasion à ces jeunes qu’on a choisis premier.
Lafrenière n’a que trois buts – récolte identique à celle de Slafkovsky – et 10 points depuis le début de la saison. Il n’a marqué que deux filets depuis le 30 octobre et jouait plus récemment sur le troisième trio à gauche de Vincent Trocheck et Vitali Kravtsov.
«On dirait qu’il joue pour protéger ses arrières. Il essaie de ne pas être sur la patinoire pour faire une erreur et non récolter des points», conclue-t-il.