Le côté positif et l’optimisme ont permis à Bruce Boudreau de devenir entraîneur-chef dans le circuit Bettman, et le principal intéressé mise sur ces aspects pour relancer la saison des Canucks de Vancouver.
Même si l’équipe vient d’encaisser deux défaites consécutives de 5 à 1 contre les Jets de Winnipeg et les Blues de St. Louis, l’ambiance était positive à l’entraînement, mercredi, comme si les Canucks connaissaient une séquence victorieuse.
L’attaquant J.T. Miller a d’ailleurs eu de bons mots pour son instructeur.
«Il a un langage corporel plus positif que moi, a-t-il fait savoir au réseau Sportsnet. C’est l’une de ses meilleures qualités en tant qu’entraîneur. Il nous donne envie de traverser un mur en équipe tous les jours. Mais en tant que groupe, vous ne pouvez pas simplement vous dire positif et ensuite offrir un mauvais effort. Pour moi, si vous voulez être positif, ayez quelque chose de bon à dire.»
Ce dernier aspect, Boudreau met tout en œuvre pour l’appliquer.
«Je dois leur faire croire qu’ils peuvent gagner. S’ils pensent qu’ils ne peuvent pas gagner, nous n’avons aucune chance de l’emporter un jour», a expliqué le principal intéressé.
«Je leur donne de la merde»
Boudreau est toutefois loin d’être complaisant dans la défaite. Pour lui, la victoire est la priorité.
«Personnellement, je ne les mets jamais à l’aise s’ils ne gagnent pas, a-t-il affirmé. Comme je leur ai mentionné l’année dernière quand je suis arrivé ici, “gagner est la seule chose qui compte”. Je me fiche des statistiques personnelles. Que ce soit 7 à 6 ou 1 à 0, il faut gagner, c’est tout.»
«Vous ne voyez pas ce côté de moi, mais je leur donne de la merde bien plus que je le voudrais; c’est mon travail. Si nous disputons une mauvaise période, je vais être difficile avec eux. Mais je dois reconstruire, trouver quelque chose de positif pour nous améliorer par la suite.»
De son côté, le défenseur d’expérience Oliver Ekman-Larsson veut garder le moral, mais il reconnaît qu’avec 13 victoires en 31 matchs cette saison, il est parfois difficile d’y arriver.
«J’ai l’impression qu’on peut toujours être positif, mais je pense aussi que la ligne est mince entre être positif et ne pas s’en soucier, a-t-il indiqué. Nous devons également réaliser dans quelle position nous nous trouvons et comprendre ce qu’il faut faire pour gagner. J’ai l’impression que nous ne l’avons pas fait encore.»
Boudreau se trouve toutefois en terrain connu. En 2015-2016, lorsqu’il dirigeait à Anaheim, les Ducks avaient commencé la campagne avec une fiche de 1-7-2, avant de se ressaisir pour terminer en tête de leur section grâce à 31 victoires en 46 rencontres après le jour de l’An.
«Nous sommes à deux matchs de jouer pour ,500 et je suis convaincu que nous pouvons effectuer le même chemin que les Ducks cette année-là», a-t-il soutenu.