La Ligue nationale de hockey devrait s’inspirer de la FIFA et organiser une Coupe du monde tous les quatre ans.
C’est ce qu’ont plaidé Louis Jean et Alexandre Picard dans le balado de TVA Sports «Temps d’arrêt». Écoutez ici le dernier épisode avant la pause des Fêtes:
La dernière compétition internationale impliquant des joueurs de la LNH remonte à 2016. Depuis, c’est le néant, déplorent-ils.
«Ce qui est extraordinaire au soccer, c’est qu’il y a une grande compétition aux deux ans. Au hockey, on ne le sait jamais. Depuis six ans, la réponse est non, regrette Louis Jean.
«J’espère qu’il y aura aussi au hockey des compétitions internationales aux deux ans (Coupe du monde et Jeux olympiques). Ce serait bon pour les joueurs et pour le développement du sport. Tout le monde y gagnerait.
«On n’a pas encore vu Connor McDavid jouer pour le Canada ou Auston Matthews avec les États-Unis. C’est dommage pour les joueurs, mais aussi pour le sport en général. C’est ce qu’il y a de plus vendeur pour les amateurs.»
Une formule à revoir complètement
Le nœud du problème? Le calendrier déjà surchargé et le risque de blessures chez les meilleurs joueurs.
Sur ces deux points, Picard affirme que «la LNH doit changer sa mentalité».
«Souvent, le calendrier a été le conflit numéro un. Une saison de 82 matchs dans un sport qui est devenu aussi demandant, c’est peut-être un peu trop. On parle de revamper la formule pour les séries éliminatoires. Tout ça est à revoir pour inclure la Coupe du monde et permettre aux joueurs de participer aux Jeux olympiques.
«82 matchs, c’est éprouvant physiquement et mentalement. Il faut réduire le nombre de matchs et non pas l’augmenter, comme il en est question ces jours-ci. En ajouter serait une claque au visage des joueurs. C’est impensable pour moi.»
Picard, qui a joué durant six ans en Europe, souligne que le calendrier y est conçu pour que les meilleurs joueurs puissent s’aligner avec leur équipe nationale.
«Il y a deux pauses pendant la saison pour permettre aux joueurs de participer à des tournois avec leur équipe nationale. Les équipes n’ont aucune emprise sur les joueurs. C’est non négociable. C’est arrangé avec la Fédération internationale.
«C’est la mentalité qu’il faut changer dans la Ligue nationale de hockey. Je comprends qu’une équipe peut perdre un gros joueur, mais ça fait partie du risque. Si tu n’envoies pas tes meilleurs joueurs, le spectacle n’est pas aussi bon. Il va toujours y avoir des blessures. Il faut apprendre à vivre avec ça.»
Leur message sera-t-il entendu par Gary Bettman?