Jean-Charles Lajoie a profité de sa tribune lors de sa quotidienne JiC, vendredi, pour condamner avec grande virulence les attaques virtuelles à l’endroit de Chantal Machabée.
La vice-présidente aux communications des Canadiens de Montréal aurait fait l’objet de critiques sévères sur les réseaux sociaux en raison de la gestion du scandale Carey Price, qui a soutenu un groupe pro-armes à un bien mauvais moment, à quelques jours de la journée commémorative de la tuerie de la Polytechnique.
Si les Canadiens ont fait valoir que Price n’était pas au courant de ce drame, le principal intéressé a remis les pendules à l’heure en affirmant qu’il en était informé – tout en précisant que ses intentions n’étaient pas malveillantes, lui qui ne tenait qu’à appuyer la chasse sportive.
Le CH a donc mal paru dans cette histoire en donnant l’impression d’avoir menti par réflexe afin de défendre son joueur. Et Chantal Machabée n’a pas été épargnée. Une situation qui dégoûte Jean-Charles Lajoie au plus haut point.
«Ce que trop de gens ont écrit au sujet de Chantal Machabée m’a littéralement donné envie de vomir, a-t-il déclaré. Ce soir, je défends Chantal Machabbée. Pourquoi? Parce que rien de ce que Chantal a pu faire ou ne pas faire cette semaine dans la saga Price ne justifie la haine et la méchanceté qui lui est versée sur les réseaux sociaux. Je connais mon amie et je sais qu’elle n’est pas insensible aux commentaires acerbes qui ont été écrits, et qui continuent de l’être hélas, à son endroit.
«Si les nombreux piments qui l’ont attaqué cette semaine avaient pour but de la blesser, je pense que c’est malheureusement réussi.
«Les piments en question sont probablement rassasiés jusqu’à la prochaine victime, qu’ils trouveront certainement dès la semaine prochaine. Victime sur laquelle ils vont s’abattre comme des petits bums sans envergure qu’ils sont. Des pas de couilles et des pas de courage qui se mettraient à six avec des barres à clous pour battre un homme seul et sans défense. Mais dites-moi au fait, est-ce que les piments en question ont seulement raison de s’en prendre à Chantal Machabée?»
Lajoie a poursuivi : il affirme que la grande patronne des communications n’est pas responsable de la gestion hasardeuse de ce dossier.
«Les piments en question savent-ils de quoi ils parlent? Ces réponses, je les connais. Dans les deux cas, c’est catégoriquement non. Ils n’avaient aucune raison de déverser leur fiel sur Chantal, car ils ne savent pas une calvasse de miette de quoi ils parlent. Le Canadien de Montréal, je le rappelle, c’est l’entreprise privée la plus publique de tout le Québec. Le sacro-saint Canadien, c’est plus gros que Jésus. C’est gigantesque.
«Réduire toutes les communications d’une cathédrale comme ça à une seule personne, c’est démontrer toute l’étendue de son ignorance.»
En coulisses, des détails de l’histoire échappent au grand public, a laissé entendre l’animateur.
«Comment prouver que [Price ne le savait pas pour la tuerie de la Polytechnique]? Le clan Price avait beau jeu de déclarer à sa guise qu’il ne le savait ou pas. Il a évidemment choisi de déclarer qu’il le savait pour mettre le couvercle sur la marmite.
«Mais si Price a vraiment dit aux Canadiens qu’il ne le savait pas? Est-ce que le Canadien va vraiment tirer sous l’autobus publiquement un joueur encore sous contrat avec lui pour quatre ans? Réfléchissez à ça un peu dans un premier temps.»
Lajoie y est allé d’une dernière offensive envers ceux qui vomissent leur haine sur les réseaux sociaux.
«Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Vous n’avez aucune nuance et vous êtes donc incapables d’une vraie réflexion. Alors taisez-vous, malheureux, et trouvez-vous une vie.»