Les Bruins de Boston ont dévoilé jeudi des changements à leur processus d’embauche de joueurs, en lien avec le fiasco entourant la signature du contrat de Mitchell Miller effectuée le 4 novembre.
Plongée dans l’embarras après avoir accordé un pacte à un espoir qui a commis plusieurs gestes d’intimidation et de violence à l’égard d’Isaiah Meyers-Crothers, un jeune ayant souffert de problèmes du développement, l’organisation du Massachusetts avait mandaté une ancienne procureure générale des États-Unis travaillant pour une firme d’avocats, Loretta Lynch, pour réviser le «modus operandi» de la vérification des antécédents des athlètes. Aussi, même s’il n’y a pas eu d’inconduite de la part d’employés, certaines lacunes sont à corriger.
Conséquemment, quelques ajustements devront être faits par les Bruins, notamment la mise en place de politiques claires concernant le comportement hors de la patinoire. La documentation relative à des cas potentiellement problématiques devra être suffisante. Le club aura aussi à recueillir l’information nécessaire pour vérifier les gestes de jeunes joueurs hors de la glace. Une tierce partie sera également appelée à enquêter si c’est approprié de le faire afin de signaler tout cas inacceptable. Des programmes de rééducation ou des formations précises devront être discutés à l’interne si jamais il est pertinent de les donner à un hockeyeur, selon la nature des gestes reprochés.
«Les moyens annoncés soulignent l’engagement de l’équipe vis-à-vis ses valeurs et ça inclut le processus d’embauche de futurs joueurs, a déclaré le président et chef de la direction, Charlie Jacobs, par voie de communiqué, jeudi. Ces améliorations, que le club imposera immédiatement, nous aideront à atteindre les hauts standards de qualité auxquels s’attendent nos partenaires, nos partisans et notre communauté.»
Faire marche arrière
Miller a plaidé coupable en 2016 à une accusation de voie de fait et à une autre de violation d’une loi d’État devant un tribunal jeunesse. Les Coyotes de l’Arizona l’ont repêché au quatrième tour de l’encan amateur 2020 de la Ligue nationale, mais ils ont ensuite renoncé à ses droits sur lui après que son passé eut refait surface dans les médias.
Malgré tout, Boston lui a donné une nouvelle chance, avant de faire marche arrière, certains comme le capitaine Patrice Bergeron et le commissaire de la ligue, Gary Bettman, affichant leur scepticisme devant cette signature. Toutefois, même s’ils ont dit avoir rompu les liens avec le défenseur, l’entente liant les deux parties est toujours valide.