Le dur à cuire des Flyers Nicolas Deslauriers assure ne pas avoir senti qu’il avait le devoir de livrer un combat au défenseur du CH Arber Xhekaj lorsque le jeune homme a commencé à se faire une réputation à travers la LNH.
Ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent, a expliqué le rugueux ailier de 31 ans à «JiC», mercredi.
Si Deslauriers a laissé tomber les gants devant Xhekaj, il y a une dizaine de jours, c’est surtout parce que la situation de match l’exigeait.
«Ce ne sont pas des choses que je cherche, c’est plus la situation, a indiqué le Québécois. Notre jeu commençait à être “flat” un peu, il y a eu une grosse mise en échec.»
«Je ne cherche pas à savoir qui est le nouveau shérif ou quoi que ce soit, il va y en avoir chaque année, des jeunes qui apparaissent, qui vont essayer de faire ça, a-t-il ajouté. Il faut juste être sur ses gardes et être prêt.»
En attendant, Deslauriers apprécie ce que Xhekaj tente de faire à sa première saison dans la LNH.
«Ce n’est pas une “job” facile, mais en même temps… je suis un gars de Montréal aussi, a-t-il rappelé. On suit les médias, on entend beaucoup de choses. Je vois ce qu’il a fait depuis le début de l’année et avec son histoire, c’est toujours le “fun” de voir des choses comme ça. Il n’y en a plus vraiment qui font ce travail-là.»
«Quand tu vois un jeune comme ça, qui est prêt à faire ça, c’est tout le temps plaisant, a également mentionné Deslauriers. J’ai été dans ses souliers, ça prend du “guts” pour le faire.»
Lors du combat en tant que tel, duel dans lequel il a eu le dessus, Deslauriers s’est assuré de faire les choses avec respect.
«Dans ce cas-là, la mise en échec était correcte (…) quand j’ai laissé tomber les gants, je pense qu’il n’était pas extrêmement prêt et je lui ai laissé le temps et je lui même demandé, juste avant qu’on lance des coups de poing, s’il était correct et il m’a dit oui», a-t-il raconté.
«Je ne suis pas un gars qui va commencer à “varger” quand tu n’as pas encore enlevé tes gants», a-t-il ensuite précisé.
Deslauriers a ensuite confirmé qu’il avait encouragé Xhekaj, en quelque sorte, après le combat.
«Je lui ai dit de continuer à faire ce qu’il fait, j’aime recevoir du respect, mais j’aime en donner aussi, où il le faut», a-t-il souligné.
Du rififi contre les Islanders
Deslauriers en a aussi eu plein les bras lors des deux derniers matchs des Flyers, un «aller-retour» contre les Islanders.
Dans le premier des deux matchs, le Québécois a remué les choses lorsqu’il s’est rué sur le défenseur des Islanders Alexander Romanov, qui venait de frapper solidement son coéquipier.
Il a ensuite dû répondre de ses actes au match suivant.
«C’était un coup propre (de Romanov) sur Kevin Hayes, mais de la façon dont le match allait, et vu que la prochaine partie devait être contre eux, on a envoyé le message que ça allait être quelque chose, a-t-il expliqué. Pendant l’échauffement (du deuxième match), je parlais avec Matt Martin et je savais que Ross (Johnston) était là pour ça. J’ai répondu à l’invitation (“answer the bell”), après on a joué au hockey et on a gagné le match.»
«C’est un gros bonhomme, on va dire ça!», rigolé «D-LO» au sujet de Johnston. Ses mains en ont d’ailleurs payé le prix un peu.
«Elles ont vu de meilleurs jours, mais on fait des traitements et ça va être correct», a-t-il assuré.
Heureux de jouer pour «Torts»
Les Flyers connaissent un début de saison compliqué et cela est dû, en partie, à l’absence de certains vétérans blessés, a expliqué Deslauriers. Le nouvel entraîneur-chef de l’équipe, le bouillant, mais expérimenté John Tortorella, travaille donc à donner une identité à l’équipe. Et ça passe par une chose : le travail.
Jusqu’à maintenant, Deslauriers apprécie son expérience sous les ordres de l’Américain.
«Ce que j’aime de lui, c’est que c’est noir sur blanc, a-t-il souligné. On ne tourne pas autour du pot. S’il y a de quoi à dire, il va te le dire. J’ai été chanceux, à date, de ne pas me faire attaquer dans un “meeting”! Ça tient tout le monde les fesses serrées. Tu viens à l’aréna, c’est pour travailler.»
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