Conscient qu’il n’en fait pas assez avec les Oilers d’Edmonton, l’attaquant Jesse Puljujarvi commence à s’apitoyer sur son sort.
Le Finlandais s’est exprimé très honnêtement dans une entrevue avec le journaliste Tommi Seppala, de l’agence YLE, mardi soir. Le jeune homme de 24 ans n’est pas satisfait de son rendement de six points, et perd espoir peu à peu.
«Vingt matchs et je n’ai qu’un but. C’est triste. J’ai beaucoup pensé à comment faire les choses différemment. En ce moment, je n’ai pas les réponses», a-t-il dit à Seppala, qui a traduit ses propos.
«Évidemment que j’aimerais être un productif joueur de premier trio, a ajouté Puljujarvi. Mais pour l’instant, je ne sais pas si je peux faire ça dans la LNH. Peut-être dans une autre ligue.»
Quatrième joueur choisi au repêchage de 2016, après Auston Matthews, Patrik Laine et Pierre-Luc Dubois, l’ailier droit n’a pas connu le même succès que ces joueurs depuis le début de son parcours. Souvent envoyé dans la Ligue américaine à ses débuts, il a choisi de s’exiler temporairement dans son pays natal lors des saisons 2019-2020 et 2020-2021.
Des occasions
Puljujarvi n’a pas manqué d’opportunités depuis qu’il est avec les Oilers. Il a été utilisé à toutes les sauces et a joué avec Connor McDavid et Leon Draisaitl. Évoluer avec de telles vedettes gonfle habituellement la fiche offensive de n’importe quel joueur, mais le colosse de 6 pi 4 po n’a jamais fait mieux que 36 points, la saison dernière.
«J’essaie de découvrir qui je suis comme joueur, puisque ça ne semble pas fonctionner pour moi ici, a-t-il expliqué. J’ai commencé à plaquer beaucoup et je mène l’équipe pour les mises en échec. Au moins, il y a un peu de positif.»
«Si tu joues avec Connor, tu dois marquer. Peut-être que je n’ai pas le tour», s’est désolé Puljujarvi.
En plus de ses déboires offensifs, il montre le pire différentiel de son équipe, à égalité avec le défenseur Evan Bouchard, à -12.
Sondé par le réseau Sportsnet mercredi, le directeur général Ken Holland a montré un peu de découragement lui aussi, mais est resté optimiste en avouant qu’un seul but pouvait faire la différence pour son joueur. Les retours dans la formation des ailiers Zach Hyman et Kailer Yamamoto permettront aussi à Puljujarvi d’évoluer au sein d’un trio mieux adapté pour lui.
«Peut-être qu’en descendant l’échelle, il peut aller sur la troisième unité ou quelque chose comme ça. Il aurait la chance d’avoir un peu plus souvent la rondelle», a admis Holland.
