«Vous devez lui demander ce qu’il mange.» Marc-Édouard Vlasic a lancé cette petite phrase en sortant de l’environnement des entrevues près du vestiaire de l’équipe adverse quand Erik Karlsson répondait aux questions des médias montréalais en grande majorité, mardi.
À 32 ans, Karlsson a retrouvé sa fougue de ses glorieuses saisons avec les Sénateurs d’Ottawa entre 2011-2012 et 2017-2018 quand il roulait à un rythme de près d’un point par match.
Avant la visite des Sharks de San Jose au Centre Bell, le Suédois trônait en tête des défenseurs de la LNH avec une récolte de 32 points (11 buts, 21 aides) en 24 rencontres. Il laissait dans le brouillard son plus proche poursuivant, Adam Fox. Le défenseur des Rangers comptait 25 points (6 buts, 19 aides).
«Je n’ai pas changé de choses précises, je n’ai pas découvert une nouvelle formule, a dit Karlsson à sa sortie d’un entraînement optionnel sur la glace du Centre Bell. Je ne peux pas identifier une raison précise. Nous avons un bon groupe de joueurs, même si nous ne jouons pas à la hauteur de notre potentiel. J’aime l’atmosphère au sein du groupe. Je suis heureux aussi dans la vie en générale. C’est toujours une bonne chose.»
En plus de son bonheur simple, Karlsson se tient aussi loin de l’infirmerie cette saison. L’an dernier, il n’avait joué que 50 matchs, obtenant 35 points (10 buts, 25 aides).
«J’espère que les blessures sont derrière moi. Je touche du bois, on ne sait jamais avec ce sport, a-t-il rappelé. Les blessures représentent toujours un gros obstacle pour un athlète, peu importe le sport. Je me sens bien, mon corps est en santé. J’ai le sentiment que je peux refaire des choses que je faisais à un plus jeune âge sur la glace et à l’extérieur de la patinoire aussi.»
Toujours offensif
À sa première saison derrière le banc des Sharks, David Quinn a offert une image parfaite de Karlsson.
«Il sort de son lit et il créé de l’offensive, il n’a pas à se forcer», a souligné l’ancien entraîneur des Rangers.
Meilleur sans Burns
S’il a un bon pour le jeu offensif, Karlsson profite aussi du départ de Brent Burns. Il n’a plus à partager la tarte avec l’homme à la grosse barbe.
«Je suis persuadé que c’était difficile aussi pour Burns, a répliqué Quinn. Ils sont deux défenseurs similaires, ça peut devenir pénible de partager. La transaction fait probablement le bonheur des deux défenseurs. Il n’y a plus d’incertitude avec leur rôle respectif. Burns a une bonne saison en Caroline, tout comme Erik à San Jose.»
À San Jose depuis toujours et coéquipier de Karlsson depuis maintenant cinq saisons, Marc-Édouard Vlasic n’est pas renversé par sa renaissance.
«Il a toujours été un des meilleurs défenseurs offensifs de la ligue, a affirmé Vlasic. Je ne suis pas surpris. Il récoltait des points avant, mais il les distribuait plus avec Burns. Maintenant, il peut en ramasser plus. Il connaît une très bonne saison.»
Des rumeurs
À l’écart des séries pour les trois dernières campagnes et toujours loin d’une place en séries cette saison, les Sharks regarderont plusieurs options d’ici les prochains mois. Mike Grier, le directeur général de l’équipe, n’a pas écarté la possibilité d’échanger Karlsson.
«C’est assez évident. Je suis chanceux. J’ai joué dans un marché où c’était un sujet de discussions tous les ans. Mais je n’avais pas été touché par les rumeurs avant ma dernière saison à Ottawa. J’ai assez d’expérience, ça ne me dérange pas. Je comprends que ça fait partie de la réalité du hockey. Grier fait un bon boulot depuis son arrivée. Il est animé par son travail, il veut relancer cette formation. Pour y parvenir, il doit garder un esprit ouvert.»
À un salaire moyen de 11,5 millions $ jusqu’en 2026-2027, Karlsson ne sera toutefois pas un actif facile à déplacer.