Par Marc Orfila — Le 28 novembre 2022 à 1h40
Les Saints se sont cassés les dents face à une défense terrifiante.
San Francisco 49ers (6-4) – New Orleans Saints (4-7) : 13-0
Défaite des Buccaneers, défaite des Falcons, victoire des Panthers : l’équation est simple pour la Nouvelle-Orléans à l’aube de ce match. Gagner et se rapprocher de la première place de division clairement atteignable dans une NFC South des plus disputées (pour ne pas dire faible). Côté Californien, il faut étendre la série de trois victoires consécutives pour ne pas voir les rivaux de Seattle s’échapper en tête de la division.
Des attaques rouillées
Victorieux lundi dernier à Mexico, les 49ers arrivent en confiance en première période, et laissent leur défense prendre place sur le terrain alors avoir gagné le toss. Un pari audacieux mais payant, puisque dès le premier drive l’inévitable Fred Warner (7 plaquages, 2 passes défendues, 1 QB Hit) provoque un fumble d’Alvin Kamara (7 courses, 13 yards, 6 réceptions, 37 yards, 2 fumbles). On s’attend au rouleau compresseur rouge et or en attaque pour plier le match. Mais malgré tous ses playmakers, l’attaque n’explose pas, un pétard mouillé tout au mieux. S’ils marquent un field goal après avoir récupéré le fumble, c’est ensuite une série de 3 possessions stériles (2 punts, 1 turnover on down à 1 yard de la end zone) grâce à une défense de fer côté Saints.
Le problème, c’est que l’attaque de NOLA ne capitalise pas sur le répit offert par l’escouade défensive. 5 possessions en première période pour un grand total de 0 points, les pénalités à répétition distribuées par le corps arbitral (13 pénalités au total) n’aidant pas à étendre les drives. 10-0 pour les locaux à la mi-temps après un touchdown chanceux de Jauan Jennings (6 réceptions, 49 yards, 1 TD).
La défense de San Francisco n’a pas perdu son mojo
Au retour des vestiaires, le match repart sur les mêmes bases. Le jeu de course californien ne parvient pas à se mettre en route (le Running back Elijah Mitchell se blesse, tout comme le Guard Spencer Burford) et avec un jeu assez unidimensionnel, Jimmy Garoppolo (26/37, 222 yards, 1 TD) ne trouve pas facilement ses receveurs (Aiyuk à 65 yards, Samuel à 43, Kittle à 26). SF se contente d’un field goal pour mener 13-0.
Statistique incroyable, la défense californienne en était à trois deuxièmes mi-temps de suite sans le moindre point encaissé. Un véritable défi pour Andy Dalton (18/29, 204 yards), parfois suppléé par Taysom Hill (6 courses, 13 yards, 0/1 à la passe), mais surtout peu aidés par ses coéquipiers. Tout d’abord avec un field goal de 48 yards manqué par Will Lutz. Puis, surtout, dans le quatrième quart temps, les Saints arrivent à un yard de la terre promise, mais le safety Talanoa Hufanga provoque un nouveau fumble d’Alvin Kamara. Sur la possession suivante, les Saints sont de retour à 4 yards de la end zone ? Sack de Nick Bosa, déjà 11.5 cette saison, sur quatrième tentative et nouveau turnover. La défense californienne du coordinateur DeMeco Ryans est tout simplement possédée et ne cèdera pas.
San Francisco récupère une énième fois la balle, fait tourner le chrono par l’intermédiaire de ses coureurs et remporte une victoire qui les laisse en tête de la NFC West.
Avec ce match fanny, les Saints interrompent une série de 332 matchs (!) consécutifs avec des points marqués. C’était la plus longue série de NFL en cours. Elle datait de 2001 et un match contre… les 49ers.